A partir du dimanche 1er décembre, modification des horaires des Messes : à 9h30 à l'église St Sulpice de Villiers Adam les 1er et 3ème Dimanches de chaque mois –
Tous les dimanches à 11h à l’église St Denis de Méry/Oise et à 18h30 à l’église St Eloi de Mériel. Et toujours messe anticipée tous les samedis à 18h30 à l'église St Nicolas de Frépillon
Le problème du changement, de l’évolution, de l’adaptation aux temps modernes, reste l’une des questions les plus complexes de tous les temps. Elle provoque d’innombrables conflits entre ceux de la droite et ceux de la gauche, entre anciens et modernes, traditionalistes et progressistes, tenants du statut quo et adeptes du changement. Dans les périodes de mutation rapide, les conflits se multiplient. Cette tension se retrouve dans tous les secteurs de la population : en Église, en politique, en éducation, en famille etc..
Pour Jésus, il n’est pas question d’abolir complètement le passé, ni de le conserver tel qu’il est. Dans une sorte d’accomplissement, d’achèvement, il faut lui donner une vie nouvelle, afin d’aller toujours un peu plus loin. Ce n’est pas parce qu’une tradition est ancienne qu’elle est encore valable aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’une idée est nouvelle qu’elle est meilleure que celle du passé.
Du texte d’aujourd’hui, il faut retenir deux passages importants : Le premier indique le désir de Jésus «d’accomplir» les promesses de l’Ancien Testament. Jésus veut les améliorer, compléter, parfaire. Le second nous invite à surpasser la justice des scribes et des pharisiens. Chacune des antithèses nous pousse à aller plus loin, comme par exemple celle de l’offrande à l’autel. L’offrande à l’autel est importante mais plus importante encore est la réconciliation avec ton frère ou ta sœur. (« Réconcilions-nous » sera le thème pour réfléchir pendant le carême cette année) Il s’agit donc d’une morale qui n’abolit pas la Loi et les Prophètes mais qui la rend plus parfaite.
Le Christ nous invite à améliorer notre façon de faire, en prenant exemple sur notre Père céleste : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Mes frères et sœurs, je vous tous souhaite Bon Dimanche et Bonne semaine !
Père Britto PANDIAN, votre curé
La fête de la chandeleur, la fête de la lumière, quarante jours après Noël, clôt les solennités de la Manifestation de Dieu aux hommes en son Verbe fait chair.
On l’appelle aussi fête de la présentation de Jésus au Temple car Jésus est présenté à nos yeux comme le Messie du Seigneur, mais aussi fête de la Purification de Marie car nous sommes tous purifiés par celui qui vient enlever le péché du monde. En ce jour, Jésus est consacré à Dieu au Temple de Jérusalem et ce jour est devenu la fête de tous les consacrés, hommes ou femmes, qui ont donné leur vie au Christ. Mais ce jour est aussi la fête des messagers, la fête des anges.
Jésus nous libère du péché par sa Passion et réduit la mort à l’impuissance.
Le prophète Syméon révèle que ce salut est aussi pour tous les peuples de la terre, pour tous les païens.
La merveille d’un Dieu fait homme, d’un Dieu qui par sa mort libère du péché et de la mort dépasse les frontières d’un peuple, d’une église ou d’une personne.
Cette merveille, cette lumière brille pour tous et nous ne pouvons et ne devons pas la restreindre ou la limiter, de toute façon nous ne pourrions pas.
Le message de liberté, la lumière du salut, nous devons au contraire le porter et la rayonner dans nos vies. A la suite du Christ, par le baptême, nous sommes devenus des Messagers de l’Alliance. Les religieux et religieuses sont signes visibles de cette lumière de Dieu dans le monde.
Nous sommes tous de par notre baptême des messagers, comme le Christ, de la Bonne Nouvelle pour tous les peuples. Nous avons à devenir la lumière que nous accueillons aujourd’hui dans ce petit enfant présenté au Temple.
Père Britto PANDIAN, votre curé
L’homme et la femme modernes souvent rejettent l’idée de péché. Si jamais on commet une erreur, on blâme l’instinct, l’hérédité, l’environnement, l’inconscience ; ou encore, on accuse les autres pour cette faute : le gouvernement, la famille, le système, les conditions défavorables, etc.
Le mal est présent au milieu de nous, bien qu’au niveau de la rue on ne l’appelle pas «péché». Voici quelques exemples de ce qui, pour Jean, ferait parti du «péché du monde» : la violence gratuite et omniprésente, l’exploitation, la pauvreté, la faim, l’insécurité, l’inégalité entre les hommes et les femmes, le manque de dialogue dans les familles, l’infidélité irresponsable, la séparation et le divorce qui punissent les enfants…l’orgueil, l’avarice, la cupidité, l’envie, le désir de dominer, la haine, la rivalité, la vengeance…
La Bible nous dit que le projet de Dieu est un projet de paix, de salut, de bonheur et qu’il concerne l’humanité tout entière. Jean Baptiste désigne Jésus comme «l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde», parce que par lui ce projet de salut et de paix devint possible.
Notre monde a soif d’une libération profonde qui ira au cœur du mal. Voici enfin celui qui doit “enlever” le péché du monde. Par l’action de l’Agneau, le monde longtemps blessé par l’injustice et la haine connaîtra sa vraie libération: il sera restauré dans l’amour du Père.
Le temps de Noël se conclut avec la célébration de la venue des mages à la crèche (Épiphanie célébrée le dimanche 5 janvier) et le baptême du Seigneur (dimanche 12 janvier). A partir du lundi 13 janvier, l’Église reprend le cours du temps ordinaire en suivant Jésus dans les commencements de son ministère public en Galilée.
Le baptême de Jésus nous rappelle notre propre baptême. Les textes d’aujourd’hui soulignent le caractère particulier de la mission du baptisé : ne pas éteindre la mèche qui fume encore, ne pas briser le roseau froissé, ne pas crier, être ouvert à tous, apporter la justice, la lumière et la joie, être des artisans de paix et de réconciliation. Nous sommes invités à vivre et à agir comme notre Dieu : «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Mt 5, 48).
Si chacun de nous vit son baptême, il y aura, dans notre monde, dans notre pays, dans nos familles, plus de paix et moins de guerre, plus de tolérance et moins d’intransigeance, plus de justice et moins de fraude, plus de vérité, moins de mensonge et d’hypocrisie, plus d’espérance et moins d’orgueil, plus de lumière et moins de ténèbres…
Il y aura moins d’armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques, moins de bombes à fragmentation qui tuent et blessent des milliers d’innocents, moins de terrorisme et plus de négociations et de dialogue… plus d’amour dans nos familles et moins de luttes et de séparations.
Aujourd’hui, nous sommes invités à suivre les traces de Jésus parce que nous aussi nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu : «Celui-ci, celle-ci est mon fils, ma fille bien-aimée…». Nous sommes invités à la conversion afin de construire un monde de paix et d’amour avec Dieu. Le Christ est venu non pas pour détruire et punir mais pour se rapprocher de nous, particulièrement de ceux et celles qui ont été brisé par la vie.
Joyeuse fête des Peuples à vous tous et toutes.
Père Britto PANDIAN
L’apparition du messie
Les mages sont venus non par curiosité, non pour apporter des présents, mais pour adorer.
Il est difficile de faire plier, de corrompre des gens qui n’adorent que Dieu. Ils sont incontrôlables et ne peuvent être manipulés, achetés ou corrompus. Le pouvoir, l’argent, la violence ne peuvent pas les faire «entrer dans le rang». Ce sont des gens dangereux pour le pouvoir en place.
Chaque dimanche, comme les mages, nous venons pour adorer le Seigneur. Nous venons pour rendre hommage à Dieu, pour le remercier, pour écouter sa parole, pour rencontrer la communauté chrétienne… et non pour assister à un spectacle intéressant.
Après être entré en contact avec le Seigneur, comme les mages, nous sommes invités «à retourner par un autre chemin», c’est-à-dire à penser d’une autre façon.
Notre rencontre avec Dieu nous mène toujours à la découverte de nouvelles routes, de nouvelles façons de faire.
Comme les mages, nous sommes invités aujourd’hui à devenir des chercheurs de Dieu, des pèlerins de l’éternité, des rêveurs d’un monde nouveau. Cette fête de l’épiphanie nous invite à nous mettre en route, à suivre l’étoile, à partager ce que nous sommes et ce que nous avons, à nous prosterner et adorer, à chercher un autre chemin.
Père Britto PANDIAN, votre curé
Nous sommes au troisième dimanche de l’Avent, un dimanche de joie. L’Avent est un temps de pénitence et un temps de purification et de recueillement qui nous prépare à la venue du Sauveur. Ce jour de répit au milieu du temps de pénitence est un jour de joie, car nous en profitons pour entrevoir le but, qui est le salut et la rédemption finale.
Aussi ce dimanche est-il appelé Gaudete, du premier mot de l’Introït, comme le quatrième dimanche de Carême est appelé Lætare : ces deux mots voulant dire : réjouissez-vous.
C’est Marie qui nous donne Jésus : Vous êtes heureuse, Marie, parce que tout ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira en vous. C’est de Bethléem que sortira le Roi dominateur qui apportera la paix à toutes les nations et qui délivrera son peuple du pouvoir de ses ennemis. Nos âmes participeront d’une façon spéciale à cette délivrance aux fêtes de Noël parce qu’elles sont l’anniversaire de l’entrée en ce monde du vainqueur de Satan.
Saint Jean-Baptiste prépara les Juifs à la venue du Messie ; il nous prépare de même à l’union, chaque année plus intime, que Jésus contracte avec nos âmes à Noël. Rendez droite la voie du Seigneur, dit le Précurseur. Aplanissons donc les chemins de notre cœur et le Sauveur Jésus y viendra pour nous donner ses grâces libératrices.
Si nous ressentons une grande joie à l’approche des fêtes de Noël qui nous rappellent la venue de l’humble enfant de la crèche, combien plus la pensée de sa venue dans tout l’éclat de sa puissance et de sa majesté ne doit-elle pas nous remplir d’une sainte exultation, parce que c’est alors seulement que notre rédemption trouvera sa pleine consommation.
Père Britto PANDIAN