Le problème du changement, de l’évolution, de l’adaptation aux temps modernes, reste l’une des questions les plus complexes de tous les temps. Elle provoque d’innombrables conflits entre ceux de la droite et ceux de la gauche, entre anciens et modernes, traditionalistes et progressistes, tenants du statut quo et adeptes du changement. Dans les périodes de mutation rapide, les conflits se multiplient. Cette tension se retrouve dans tous les secteurs de la population : en Église, en politique, en éducation, en famille etc..
Pour Jésus, il n’est pas question d’abolir complètement le passé, ni de le conserver tel qu’il est. Dans une sorte d’accomplissement, d’achèvement, il faut lui donner une vie nouvelle, afin d’aller toujours un peu plus loin. Ce n’est pas parce qu’une tradition est ancienne qu’elle est encore valable aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’une idée est nouvelle qu’elle est meilleure que celle du passé.
Du texte d’aujourd’hui, il faut retenir deux passages importants : Le premier indique le désir de Jésus «d’accomplir» les promesses de l’Ancien Testament. Jésus veut les améliorer, compléter, parfaire. Le second nous invite à surpasser la justice des scribes et des pharisiens. Chacune des antithèses nous pousse à aller plus loin, comme par exemple celle de l’offrande à l’autel. L’offrande à l’autel est importante mais plus importante encore est la réconciliation avec ton frère ou ta sœur. (« Réconcilions-nous » sera le thème pour réfléchir pendant le carême cette année) Il s’agit donc d’une morale qui n’abolit pas la Loi et les Prophètes mais qui la rend plus parfaite.
Le Christ nous invite à améliorer notre façon de faire, en prenant exemple sur notre Père céleste : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Mes frères et sœurs, je vous tous souhaite Bon Dimanche et Bonne semaine !
Père Britto PANDIAN, votre curé